À la croisée entre le sport et la santé, les Maisons Sport Santé (MSS) sont un dispositif à la fois curatif et préventif. En s’associant avec les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), elles renforcent le lien avec les médecins d’un territoire pour réduire les obstacles administratifs et assurer une prise en charge coordonnée et adaptée aux patients.
Medaviz vous explique l’intérêt d’associer les MSS et les CPTS sur votre territoire.
Les Maisons Sport Santé : de quoi s’agit-il ?
L’activité physique, aujourd’hui reconnue comme un élément essentiel dans la prévention et le traitement de diverses maladies, constitue un enjeu majeur de santé publique et a été désignée comme Grande Cause Nationale pour l’année 2024. Depuis 2019, l’établissement des Maisons Sport-Santé sur le territoire vise à offrir à un large public un accès à des programmes éducatifs, préventifs et thérapeutiques centrés sur la pratique d’activités physiques diversifiées.
Elle s’adresse à la fois aux personnes souhaitant reprendre une activité physique et à celles atteintes de maladie chronique, éventuellement dans le cadre d’une prescription médicale.
Si l’accès à une Maisons Sport-Santé est gratuit, les séances sportives en elles-mêmes ne sont pas remboursées par l’Assurance Maladie, même sur prescription médicale. Cependant, certaines collectivités locales ou mutuelles de santé peuvent proposer des prises en charge partielles ou totales de ces activités.
L’intérêt d’un fonctionnement en réseau sur un territoire d’intervention
Pour mener à bien sa mission, la Maison Sport Santé doit s’inscrire dans un réseau d’acteurs pluriprofessionnel et pluridisciplinaire sur son territoire. Des partenariats avec les associations sportives, les collectivités locales et les professionnels de santé permettent de mobiliser des compétences nécessaires.
Cette association, qui peut se matérialiser sous forme de convention avec les CPTS, assure non seulement la promotion du dispositif, mais permet aussi d’envisager des programmes cibles pour des populations particulières (personnes âgées, enfants en surpoids, etc.) et fluidifie les échanges entre les éducateurs sportifs et les professionnels de santé.
Prendre le temps de former et d’informer les équipes
Pour que l’association entre les CPTS et la MSS soit fructueuse, il est essentiel de former et d’informer les équipes concernées :
– Des formations continues sur les avantages de l’activité physique dans la prévention et la gestion des maladies chroniques peuvent être proposées par des spécialistes en médecine du sport, des éducateurs sportifs qualifiés ou des représentants des MSS.
– Des guides pratiques, vidéos et webinaires sur la prescription d’exercices physiques adaptés à différentes pathologies (diabète, maladie cardio-vasculaires, obésité, etc.) peuvent également aider à intégrer efficacement l’activité physique dans les plans de soins.
– Des échanges réguliers entre les professionnels de santé et les éducateurs sportifs pour partager les expériences et les défis rencontrés. De ces rencontres peuvent émerger des protocoles d’activité physique adaptée en fonction des spécificités de chaque patient pour assurer une approche personnalisée et sécurisée.
Communiquer auprès des patients
Une communication efficace et ciblée auprès des patients est essentielle pour les aider à s’engager auprès des MSS. À travers des journées portes ouvertes, des conférences et des ateliers thématiques, ou encore des brochures et des dépliants, les CPTS et les MSS s’assurent d’une visibilité pour toucher le plus grand nombre.
Reste à chaque professionnel de santé d’engager une discussion personnalisée avec ses patients sur la pertinence de l’activité physique pour la santé, en prenant en considération leurs objectifs personnels, leur état de santé et leurs préférences, afin d’encourager leur participation active. Et pourquoi pas leur donner envie de retourner au sport qu’ils pratiquaient dans leur jeunesse ?
Retrouvez l’annuaire des Maisons Sport-Santé sur le site sport.gouv.fr.
Psychiatre-addictologue, diplômée en victimologie. Après des études à l’université de Besançon, Claire se passionne pour les nouvelles technologies et se lance dans la télémédecine et le journalisme médical en 2015. Elle collabore avec Medaviz depuis ses premiers pas.
Vous pouvez retrouver la déclaration des liens d’intérêts de l’auteur du texte ici.