Seuls face aux patients, le dernier épisode de la mini-série sur les déserts médicaux

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La série documentaire “Seuls face aux patients” donne la parole aux personnes travaillant dans des zones sous-dotées en ressource médicale. Des médecins, une infirmière et un maire nous ont parlé de leur quotidien face à une situation qui concerne tous les territoires.

Marc Ropers (Maire de Cléguerec (56) et Vice-Président de Pontivy Communauté) – En 14 ans, il y a eu une évolution de la médecine, du traitement et de la prise en charge des patients qui est phénoménale !

Dr Eric Van Melkebeke (Pédiatre à Plougernével (22)) – Il faut créer les conditions pour que les médecins puissent travailler ensemble dans un groupement ou une coordination quelconque et faire en sorte qu’il y ait suffisamment de médecins pour remplir tous les postes qui sont à remplir.

Nous avons la particularité au cabinet d’être maîtres de stage, non pas en stage de médecine générale, mais pour les médecins généralistes en gynécologie et pédiatrie.

C’est très particulier et c’est un stage qui est fort apprécié. On offre des perspectives d’avenir aux jeunes qui arrivent. On a une ancienne interne qui s’est installée et on a de nouveau une interne qui s’installe maintenant avec nous. Donc le travail paie.

Gaëlle Le Roche (Infirmière à Pontivy (56)) – Dans nos déserts médicaux, à nous aussi, il arrive que nous ayons besoin d’un avis de spécialistes, donc à distance, très à distance parfois et que la consultation se fasse par le moyen de la téléconsultation. On considère qu’on est les yeux et les mains du médecin, qui lui est très loin. On met en musique, on met en acte ce que nous demande le médecin. 

Le patient est lui-même angoissé. Quand on est malade, on n’est pas très bien donc c’est rassurant d’avoir une infirmière à ses côtés qui peut nous accompagner, nous rendre confiance et puis aussi démocratiser le langage médical. C’est aussi important d’être deux à entendre les consignes du médecin.

Dr Nicolas Camus (Médecin Généraliste à Bordeaux (33) et Directeur Médical de Medaviz) – Ce que l’on appelle la téléconsultation assistée, c’est le fait d’avoir une téléconsultation où le patient est assisté d’un autre professionnel de santé. Ça peut être le plus souvent une infirmière ou un infirmier, et c’est pour nous extrêmement confortable parce qu’on sécurise beaucoup la qualité des informations qui sont transmises.

Cela nous permet, d’une part, d’économiser notre temps parce qu’on n’est pas forcément obligé d’aller en visite à domicile chez le patient et, d’autre part, de rassurer l’infirmière ou l’infirmier qui est au domicile du patient et de pouvoir modifier la prise en charge thérapeutique si nécessaire.

Marc Ropers (Maire de Cléguerec (56) et Vice-Président de Pontivy Communauté) – Nous avions envisagé de construire une maison de santé sur Cléguérec pour rapprocher les médecins et les paramédicaux dans une seule entité commune. Aujourd’hui, effectivement, tout le monde s’accorde à dire que c’est bien ce qu’il fallait faire, que tout le monde dans le domaine médical est content de travailler avec des confrères aux alentours.

Il y a différents services aussi. L’infirmière qui a un petit souci peut aller voir le médecin dans le bureau d’à côté et tout de suite pour avoir des conseils.

Gaëlle Le Roche (Infirmière à Pontivy (56)) – On a de nombreuses maisons médicales vides. Il y a des cabinets et il y a plusieurs communes qui seraient tout à fait d’accord pour mettre à disposition des espaces santé confidentiels, de façon à ce qu’on ait une infirmière qui puisse se mettre en contact, avec des créneaux horaires bien précis, avec un médecin généraliste ou un médecin spécialiste à distance.

Et c’est intéressant parce que les gens auront aussi le sentiment de se rendre à une consultation parce que c’est la réalité, c’est une consultation.
Stéphanie Hervier (Directrice Générale de Medaviz) – En tout cas, il y a une chose dont on est convaincu chez Medaviz, c’est que la télémédecine a un vrai rôle à jouer pour rapprocher patients et médecins sur les territoires et pour faciliter la coordination dans les communautés de praticiens.

En 2021, 10% de la population française n’avait plus de médecin traitant.

Medaviz agit au quotidien pour faciliter l’accès aux soins pour tous et sur tous les territoires.