Mettre en place une CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé) sur un territoire nécessite la coordination de nombreux partenaires, qu’il s’agisse des praticiens libéraux, de l’hôpital local, de l’ARS (Agence Régionale de Santé), de la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie), ou encore de la PTA (Plateforme Territoriale d’Appui).
La réunion interdisciplinaire des professionnels aide non seulement à mieux se coordonner pour fluidifier le parcours de soins, mais aussi à trouver des solutions concrètes aux problématiques sanitaires identifiées sur les territoires.
Le rôle des partenaires dans la création d’une CPTS
Réunir les partenaires locaux permet de donner une complémentarité et une dynamique au projet de CPTS. Il est ainsi conçu grâce à une synergie s’appuyant sur l’analyse partagée des besoins et des moyens nécessaires au déploiement des actions de santé. La coordination entre ces acteurs doit être réfléchie dès la phase de constitution de la CPTS, pour favoriser la complémentarité plutôt que la concurrence.
Ainsi, l’un des premiers partenaires, l’hôpital local, contribue et participe aux actions dans le cadre d’un Contrat Local de Santé ou d’un projet de santé d’un Groupement Hospitalier de Territoire. Le but est ainsi de valoriser l’action de santé et la coordination entre les acteurs de la ville et de l’hôpital.
Pour bénéficier du cadre d’accompagnement et de financement prévu par l’accord conventionnel, la CPTS doit élaborer un projet de santé validé par l’ARS, puis signer un contrat tripartite avec l’ARS et l’Assurance Maladie pour une durée de 5 ans, dans la limite de l’accord conventionnel interprofessionnel de la CPTS.
Quant aux PTA, il s’agit de dispositifs destinés aux professionnels de santé, constitués et financés par l’ARS, pour prendre en charge des cas de patients en situation complexe, sans distinction d’âge ni de pathologie. Leur constitution s’adresse particulièrement aux CPTS pour favoriser l’accès aux soins.
La collégialité comme réponse à la complexité
Afin que la CPTS puisse être suffisamment visible à travers ses actions et fasse le lien avec la population, il est indispensable de trouver une bonne cohésion, au moyen d’une communication efficace entre les professionnels de santé, les élus, les institutions et les partenaires. Apprendre à exercer dans le pluri-professionnel et le décloisonnement est un élément essentiel pour engager les institutions et collaborer, sans entrer en concurrence.
Les objectifs doivent être constamment tournés vers la santé de la population, à travers des actions de prévention, de santé publique ou de nouvelles pratiques éducatives par exemple, d’accès aux soins et de parcours de santé sur le territoire, tout en améliorant les conditions de travail des professionnels de santé.
Les CPTS ne peuvent donc être identiques à l’échelle nationale, chacune devant définir ses besoins et ses objectifs, en coordination avec les partenaires présents.
Sources : Constituer une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) : mode d’emploi. Publié le 29 décembre 2020 et disponible sur : https://www.ameli.fr/medecin/actualites/communautes-professionnelles-territoriales-de-sante-decryptage-de-laccord-signe
Psychiatre-addictologue, diplômée en victimologie. Après des études à l’université de Besançon, Claire se passionne pour les nouvelles technologies et se lance dans la télémédecine et le journalisme médical en 2015. Elle collabore avec Medaviz depuis ses premiers pas.
Vous pouvez retrouver la déclaration des liens d’intérêts de l’auteur du texte ici.
