Bonne pratique numéro 12 : Travailler la communication pour s’adresser à tous

Image de couverture de: Bonne pratique numéro 12 : Travailler la communication pour s’adresser à tous

L’adhésion à tout projet requiert par essence, sa pertinence, son ergonomie et sa notoriété. La meilleure des solutions peut ainsi connaître un véritable échec si elle n’est pas mise en lumière. Par conséquent, quel que soit le mode de régulation des soins non programmés retenu par la CPTS, il doit bénéficier d’un accompagnement global.

 

La pédagogie et les temps de formation représentent ainsi les incontestables atouts garantissant l’adhésion des professionnels de santé. Certes, les CPTS issues de MSP (Maisons de Santé Pluridisciplinaires) ou de tout autre organisation territoriale préexistante disposent de facto, du bénéfice du réseau. Les praticiens exerçant ensemble, au sein du territoire ou de structures physiques peuvent s’approprier plus rapidement un nouveau projet collectif.

 

Lorsqu’une CPTS innove en matière de réseau territorial, l’enjeu est double, voire triple, puisqu’il s’agit de fédérer les acteurs de la santé locale, de convaincre les praticiens de participer et de diffuser l’information de ce nouveau dispositif auprès du grand public, pour lequel – rappelons-le – il a été conçu. Outre le nécessaire accompagnement des professionnels de santé, ponctué de rencontres physiques et de réunions en visioconférence pendant la première phase du projet, le déploiement doit s’accompagner d’une campagne de sensibilisation auprès de la patientèle.

 

A l’instar de “CaPiTal Santé Paris 11”, le recours à une marque permet une meilleure appropriation du dispositif par la population, qui retient plus facilement un nom qu’un acronyme. Le choix de la dénomination acté, les modalités d’information divergent selon les ressources de chaque territoire et les habitudes des habitants. Réseaux sociaux, presse, SMS, e-mailing, annonces radio, relais dans les zones de passage ou via le tissu associatif et les magazines municipaux, ce sont autant de moyens à utiliser en fonction des appétences de chaque porteur de projet et des supports de communication plébiscités par les habitants du territoire.

 

Un exemple de réussite est celui du GCS Guyasis, qui en réponse à la crise sanitaire a souhaité déployer un outil d’organisation des soins non programmés pour les 300 000 habitants(es) du territoire, en lien avec l’ARS Guyane et l’Assurance Maladie. Parallèlement à l’urgence de la gestion technique, la question de la communication s’est imposée comme un enjeu majeur de lutte contre la propagation du coronavirus. Après avoir formé les médecins et les paramédicaux, des campagnes sur les radios et via SMS ont été lancées pour informer la population de cette nouvelle instance. L’objectif était de faire connaître le numéro de téléphone dédié et le processus de téléchargement de l’application au plus grand nombre, en un temps restreint. En trois mois, 3 500 patients se sont inscrits et 4 000 appels ont été traités.

 

Pour en savoir plus : Co-écrit avec notre partenaire Easis, le livre blanc 2020 détaille 12 bonnes pratiques des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé, illustrées par les témoignages des acteurs précurseurs de ces dispositifs.